• CREEPING FEAR Hategod Triumph (chro)

    CREAPING FEAR Hate God Triumph Est-ce un effet secondaire des confinements alternés ? Va savoir !
    Ce premier trimestre 2021 est une sacrée cuvée pour le metal en général et le métal extrême en particulier.
    A chaque pas ou presque, on marche sur une mine. Et ce n'est pas le dernier opus de CREEPING FEAR qui me fera dire le contraire ! 

    J'avoue ! Il y a dix minutes je ne connaissais pas ce quatuor francilien et je pars donc vierge de tout a priori.
    Formé en 2010, le groupe n'est pas vraiment prolifique puisqu'il aura sorti une démo en 2013, un EP en 2014 et un premier album, Onward to Apocalypse en 2017. Changement de line up en 2019 et déboule cette année l'album Hate God Triumph.

     

     

    Après le très bon accueil réservé par la critique à Onward to Apocalypse, les Franciliens se savaient attendus au tournant et le moins qu'on puisse dire c'est qu'après quatre ans, ils ont bien négocié le virage. Ma doué béniguett ! Quelle claque !

    L'artwork signé Paolo Girardi est engageant et annonce la descente aux enfers, pandémonium humain contre Baphomet impavide.

    Les guitares grasses en intro de Collapse le confirment en sonnant le glas de nos espérances, le temps de te bombarder la tronche ! Ça démarre en trombe avec des guitares au rythme infernal, un chant haineux, une basse et une batterie qui prennent un malin plaisir à te souffler le chaud et le froid.
    Dès ce premier titre, on sait qu'on ne lâchera plus l'affaire.

    Hate Crush Consume monte en puissance avec un batteur fou, un chant sans aucune clémence (qui a dit que mon jeu de mot il est pourri ?!) qui te plonge dans un univers de violence, de désordre et de chaos avant d'enchaîner sur un mid tempo qui ne te permet même pas de reprendre ta respiration avant le mitraillage de Deceitful Tongues. Si à la moitié du morceau le rythme décélère, les soli de guitare te vrillent ce qui te reste encore de cerveau avant que Théo te piétine en assénant un rythme pesant comme une marche impitoyable.

    Le son d'un bourdon et d'une cloche annonce un Hategod Triumph dont les premières notes prennent une sonorité un peu black metal avant de te replonger dans un death mid tempo hypnotique. A 03:56 mn les soli de guitares aèrent un peu le morceau avant de replonger dans les ténèbres. Ce morceau de 06:20 est diabolique par ses changements de rythmes et d'atmosphère.

    Wearing the Skin of the Wicked et We Belong to the Crypts donnent envie de rameuter les potes pour un mosh pit géant dans ton jardin ! A mes oreilles, ces deux morceaux sont un parfait résumé de  la technicité du groupe !

    Summoned in Hellfire's Blood monte de façon imperceptible dans le malsain, le dérangeant, avec des sonorités plus grasses et plus gluantes. Tu es comme une mouche sur un ruban de papier tue-mouches avant que From Wombs to Battlefield vienne définitivement t'écrabouiller ou t'arracher les pattes à coups de riffs tranchants comme des lames ! C'est une apothéose de brutalité !

    CREEPING FEAR

     

     

    C'est peu dire que je viens de me prendre une monumentale branlée musicale !
    Si quelque petit diptérophile venait à me demander "Quel morceau as-tu préféré ?" je répondrai "Aucun !". Ils sont tous excellents !

    C'est dire si cet album est homogène ! Il n'y a rien à jeter. 
    Je disais en préambule qu'ils étaient peu prolifiques et certains groupes devraient s'en inspirer car si leur premier album (que je viens d'écouter) était de haute volée, CREEPING FEAR vient de franchir un nouveau cap en terme de qualité.
    Le chant s'est affirmé et affiné en prenant plus d'intensité et de profondeur. Même constat sur la basse et la batterie qui fonctionnent en mode Tigre II, avec un son plus lourd, plus dense. 
    Quant aux guitares, leurs soli font merveille dans toute cette brutalité, exécutés avec maestria. 
    CREEPIN FEAR joue avec nos nerfs en variant les rythmes, en alternant parties speedées et passages plus mid tempo ce qui permet de jouir des environ 36 minutes que dure l'album sans la moindre lassitude.

    Les "fioritures" du premier opus ont disparu pour laisser place à un death qui va à l'essentiel, l'efficacité.
    Carré, technique et profondément ténébreux, cet album est servi par une prod (Andrew Guillotin et Frédéric Gervais) et un mastering (Dan Swanö) irréprochables.

    Ma note : 19/20

    Line up :
    • Clément (chant, guitare)
    • Gabriel H. (guitare)
    • Paul (basse)
    • Théo (batterie)

          

     

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