• Meerimack au Local (11/10/05)

    Meerimack au Local (11/10/05)ou la chronique d'un désastre annoncé.

    Coup de fil de Bruno (Whispering Tears) me demandant si un petit concert de Merrimack me dit et hop ! Je saute dans le treillis pour fuir le climat de guerre à la maison et la tête de con qui est encore mon mec.

    Direction Vincennes, le Local, en me disant qu'une bonne séance de headbanging me fera du bien... Tout faux !

    Le Local est une de ces petites salles underground comme il en existe un peu partout dans Paris et qui accueille les artistes de la contre-culture que snobent les salles plus en vue.
    Un coup d'œil panoramique à la salle et déjà je m'inquiète que le plafond ne me tombe pas sur la gueule.


    A notre arrivée c'est le groupe Glorior Belli qui essuie les plâtres (qui en ont bien besoin !) devant un parterre clairsemé et apathique.
    Visiblement le groupe est très jeune et fait de son mieux avec un black metal assez conventionnel, un chant qui manque de profondeur et une prestation scénique qui ne décoifferait pas le brushing le plus fragile. Aussi vite écouté, aussi vite oublié mais somme toute bien exécuté.
    Péché de jeunesse est tout excusé !

    L'arrivée de Corpus Christi nous fait rentrer dans le vif du sujet.
    Les Portugais balancent un black metal aux accents mélodiques mais qui fleure la haine et c'est un set tout en brutalité que déroule le groupe devant un public toujours aussi apathique !
    Pourtant le chanteur, qui a des faux airs (aussi aimables) que Morgan de Marduk balance tout ce qu'il a.  Le public est parfois ingrat... mais le pire est à venir.

    Nous voyons débouler les responsables du Local qui glissent un mot au gratteux... qui les ignore superbement.  Mais la nouvelle tombe : le concert est interrompu.
    Les sarkozy's boys sont à la porte : trop de bruit ! Corpus Christi cloture son set par un tonitruant "Fuck Paris !".
    La soirée est mal barrée et nous redoutons que la prestation de Merrimack soit annulée.

    Quand Merrimack monte sur scène, la bière a le mauvais goût de me rappeler ses vertus diurétiques ! Direction les chiottes où je me fais coincer par une loute collante comme un sparadrap et bavarde comme un mainate sous amphétamines. Je subis poliment mais quand je reviens dans la salle, le silence me déchire les tympans : le set des Français a été interrompu et cette fois c'est l'amende qu'on imagine salée. Colère du groupe et de quelques uns d'entre nous mais l'ensemble du public est toujours aussi amorphe.

    Soyons objectifs !

    En tout état de cause, vu l'état de la salle, on n'aurait jamais du y organiser un concert !

    Placo et laine de verre pendant du plafond, installation électrique complètement hors normes à la limite du dangereux, fuite d'eau plus que conséquente à 50 cm des prises alimentant la scène, pas d'issue de secours... les organisateurs ont soit péché par optimisme, soit ignorer délibérément les normes élémentaires de sécurité et j'en arriverais presque à remercier les flics d'avoir interrompu un concert à risques.

    Mais cela pose la question de la survie de la scène underground et du manque de moyens pour la faire vivre quand les associations qui se démènent pour la promouvoir voient leurs subventions disparaître.

     

    Glorior Belli : site officiel - Facebook

    Corpus Chrisitisite officiel - Facebook

    Merrimacksite officiel - Facebook

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