C'est sans surprise que Ben Barbaud a confirmé l'annulation de l'édition 2021 du Hellfest. (lire l'article).
L'optimisme de façade de la ministre Bachelot et sa vision d'un "modèle résilient" n'ont pas convaincu grand monde même si les plus optimistes d'entre nous voulaient encore y croire un peu.

Pas un seul d'entre nous ne peut imaginer un Hellfest sous la jauge de 5 000 personnes assises ! Clisson n'est pas Avignon ou Bayreuth ! Pour rude que paraisse la décision du patron du Hellfest, elle tape au coin du bon sens. Tout d'abord parce qu'une telle organisation n'est pas dans l'ADN du métal mais financièrement on peut se demander si le jeu en aurait valu la chandelle. Clairement non ! 

Ces deux années blanches n'ont pas seulement un impact sur le Festival mais également sur le territoire de la ville de Clisson. Depuis sa création et sa montée en puissance au fil des années, le Hellfest est une manne financière pour la collectivité et un acteur majeur de la vie locale (enquête à venir). A titre indicatif, l'université d'Angers estimait à 22,5 M€ les retombées économiques directes en 2014 ! De quoi faire taire les excités de la calotte.

Cette annulation n'a rien d'anecdotique car elle est aussi le symbole de la confiscation des loisirs pour la jeunesse (et pas que !), une jeunesse sous éteignoir dont le moral est aussi déficitaire que le budget du pays. Et aucun festival "at home" ne remplace ce lien humain, indispensable à la santé mentale.
Une autre crise dans la crise.