• Alice Cooper Chapter #1

    Alice Cooper Chapter #1Attention cet homme est une légende ! (qui a dit que j'exagère ?)

    Pour les fans, c'est une évidence, peut-être pas pour les newbies et les trends. 
    Alice Cooper c'est à la fois un homme et un groupe puisque certains albums seront des albums solo et d'autres  sortiront sous le nom d'Alice Cooper le groupe. 

    Né Vincent Damon Furnier le 4 février 1948 à Detroit (Michigan) dans une famille religieuse d'origine française huguenote. Papa est prédicateur quant au grand-père, il est apotre de l'Église de Jésus Christ, église où le petit Vincent sera très actif.
    Manquant de mourir d'une péritonite, il sera absent de l'école pendant un an. A la faveur d'un changement d'établissement, il rencontre Dennis Dunaway qui deviendra son bassiste.

    A 16 ans le jeune Vincent rameute une bande de copains pour former un groupe. Dennis est déjà là à la basse, rejoint par Glen Buxton et Michael Bruce aux guitares, et enfin Neal Smith à la batterie. La formation est au complet et reprend des standards du rock sous différents noms dont The Nazz.
    Apprenant qu'un groupe porte déjà ce nom, en 1968 ils rebaptisent le groupe Alice Cooper dont Vincent fera son pseudo. Le groupe joue dans des bars et des clubs de Los Angeles où un certain Franck Zappa les repère et décide de les auditionner "à 7 heures" le lendemain. Pris d'un doute, c'est à 7 heures du matin, au lieu de 7 heures du soir que le club des cinq frappe à la porte. Zappa les signe sous son label Straight.

    Pretties for you sort en 1969 dans l'indifférence, tout comme Easy Action l'année suivante. Mais c'est dès ces débuts que commence à se construire la légende car si leur musique laisse relativement indifférent, les prestations scéniques du groupe ne passent pas inaperçues ! Alice Cooper joue sur un registre dandy, androgyne, un brin SM et grand guignol et ça plait dans une Amérique encore très puritaine et carrément coincée.
    Le hasard va mettre son gain de sel dans la réputation du groupe. Alors qu'il se produit à Toronto, un poulet égaré arrive sur la scène. Alice Cooper s'en empare et, pensant qu'il allait s'envoler, le jette dans le public qui, déchaîné, mettra le malheureux volatile en pièces ! La presse fait ses choux gras de l'anecdote et la rumeur, qui n'est plus à une exagération près, veut qu'Alice Cooper tranche la tête du poulet avec les dents et boit son sang ! Franck Zappa dissuade le chanteur de démentir : la légende est née et on peut compter sur le chanteur pour l'entretenir.

    Mais Alice Cooper en a ras le haut de forme de voir sa musique ignorée par le public californien. Il prend ses cliques et ses claques et retourne dans le Michigan. Et là, tout va changer.

     

    le groupe (photo de l'album Killer)

    En route vers Detroit, Alice Cooper ne sait pas encore qu'il va y faire LA rencontre qui va le propulser au sommet.

    Car c'est à Detroit qu'Alice Cooper rencontre Bob Ezrin, musicien et producteur canadien qui est fasciné par ce groupe dérangeant. Bob Ezrin croit au talent musical de cette bande de déjantés et il façonnera avec eux le "son" Alice Cooper. Ensemble ils feront carton plein avec huit albums.

    Love it to death(original cover)En novembre 1970 sort le single Eighteen qui annonce l'album Love it to death (janvier 1971). Franc succès dans les charts mais en France, pas vraiment à la pointe, le single et l'album reçoivent un accueil encore timide de la part du public.
    Mais le succès est amorcé et le groupe peaufine son jeu de scène qui devient résolument macabre et saignant : guillotine, chaise électrique, potence, sabres et boa, tout est réuni pour un show grand guignol.

    Killer original coverNovembre 1971 sort Killer qui confirme le groupe auprès du public, avec des titres forts tels Under my wheels, Be my lover ou encore Desperado, un hommage au chanteur Jim Morrison mort cette même année.
    Dans la foulée de l'album, Alice Cooper signe avec Warner Bros. qui distribue Straight.
    Alice Cooper fait les unes de Best, Rock'n Folk les mags branchés de l'époque. Jean Bernard Hebey le diffuse la nuit sur RTL (je l'écoute sur mon poste en mono, volé mais ça... chuttt ! en espérant que mes vieux ne me gaulent pas !). La tournée européenne assoit la notoriété du groupe sur le vieux continent. Pour le public français qui assiste au concert à l'Espace Cardin en novembre 1971, ça restera un moment... mémorable

    School's out original coverÉté 1972, ça sent les vacances ce que confirme la sortie d'un nouveau single School's out. Ce sera un tube et le titre séduira les pré-ados  qui rejoindront les fans plus âgés (hein ? oui c'est du vécu, j'avais 13 ans !). L'album éponyme qui sort dans la foulée cartonne aussi chez les filles grâce à un coup de pub qui rendra les parents hystériques : en soulevant le dessus du pupitre, une culotte menstruelle en tissu non tissé emballe la galette de vinyle ! L'album School's out cartonne au Top 10 US et il est numéro 1 en Angleterre. Les tournées US et européennes confirment la place désormais incontournable d'Alice Cooper dans le monde du hard rock, et plus tard du heavy metal.

    En France il est qualifié de "rock décadent" (à l'instar de David Bowie, l'autre star du moment) car Alice Cooper est devenu le poil à gratter d'une société codifiée, propre sur elle... à condition de ne pas y regarder de trop près. Fini l'humour macabre, il dénonce et appuie là où ça fait mal en piétinant allègrement la bien-pensance, dénonçant les travers peu reluisants de la société américaine et en reléguant le discours hippy au rayon des utopies bisounouresques.

    Billion dollar babies original coverSi doute il y avait, il est rapidement levé avec l'album Billion dollar babies qui sort en février 1973. C'est l'album de la consécration pour Alice Cooper puisqu'il se classera numéro un aux USA et en Grande Bretagne. En France l'accueil du public est tout aussi enthousiaste.
    L'album enchaîne les tubes : Hello Hooray (une reprise de Judy Collins), No more Mister Nice guy, Elected et bien sûr Billion dollar babies. Et pour les plus macabres d'entre nous le très malsain I love the dead.
    La tournée est à la démesure de l'album, encore plus théâtrale et macabre.

    Mais voilà, après la montée vers les sommets il y a la descente et celle-ci peut s'avérer plus rapide et plus brutale.

    Muscle of love coverMuscle of Love sort neuf mois plus tard en novembre 1974. La gestation de trop ? Probablement.
    Deux points de vue s'affrontent : celui d'Alice Cooper qui veut aller encore et toujours plus loin et celui des musiciens qui aimeraient mettre un frein au côté trop théâtral du groupe. Fatigue, problèmes de santé et puis aussi la lassitude face à l'enthousiasme hyper actif de leur leader, ces facteurs entrent probablement en jeu dans le fait que cet ultime album reste en deçà des précédents. 
    On ne peut pas dire que ce soit un mauvais album puisqu'il sera disque d'or aux USA, en Grande-Bretagne, il se classera même au Japon. Mais les précédents furent disques de platine... Muscle of love est percutant, Crazy little child, très jazzy est envoûtant mais la sauce ne prend pas.
    La tournée, harassante, sonne le glas pour cette formation qui reste cependant mythique au cœur des fans.

    Alice Cooper a marqué et inspiré toute une époque, de ses maquillages à la conceptualisation des shows.
    Et si Alice Cooper le groupe est mort, Alice Cooper l'artiste renaîtra de ses cendres tel un phénix pour une carrière solo. A suivre...

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 24 Juin 2020 à 09:35

    Bonjour

    merci de cette biographie d'un phenomene de la musique

    et de la selection de titres a ecouter

    sans etre un fan absolu j'aime bien certains titres que tu proposes et des tubes que je connaissais et apprécie depuis longtemps

     

    bon mercredi de soleil et de beau temps toujours là

      • Mercredi 24 Juin 2020 à 18:35

        Merci mon cher Phil mais ce n'est que le premier chapitre car le sieur Furnier a quand même 50 ans de carrière dans les pattes !

    2
    Jeudi 25 Juin 2020 à 10:24

    Bonjour ma petite Funeral Bitch,

    Chouette article que tu as consacré au grand Alice Cooper.Sans être fan je l'adore et mon mari aussi, nous avons quelques albums de lui et un DVD (pas récent).

    Sacrée carrière, en tout cas !

    Pour ceux qui ne connaissent pas, vous êtes les bienvenus dans les cauchemars d'Alice ! smilehappy

    Bonne journée et bon courage à cause de la chaleur !

    Gros bisous mon amie adorée.

      • Jeudi 25 Juin 2020 à 11:22

        Il y a le facteur nostalgie... sans Alice Cooper, je n'aurais probablement jamais adhérer au hard rock et plus tard au Metal.
        CC'est ma petite madeleine de Proust

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